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News

Italie : deux filières distinctes

07/07/2017 - François-Xavier Branthôme - Read in English

Dans son récent rapport sur l’état de l’activité de transformation de la tomate en Italie, l’ISMEA (Istituto di Servizi per il Mercato Agricolo Alimentare) insiste sur la place qu’occupe le pays dans le paysage mondial mais souligne aussi le contraste évident entre deux filières – nord et centre-sud – que pratiquement tout oppose.

L’apparente répartition des quantités transformées par moitiés entre les deux régions masque en fait une grande différenciation des deux districts, fortement spécialisés dans des activités et des secteurs très différents : les entreprises installées dans le nord (la plupart en Emilie-Romagne) produisent principalement des concentrés (39,3%), des pulpes (35%), des passata (23,7%) et des sauces prêtes à l’emploi (moins de 2%) ; pour sa part, le Centre-sud produit essentiellement des tomates pelées (44%), des pulpes, passata et tomate-cerises (48%) et quelques concentrés (8%) (Source : OI Pomodoro Nord Italie, ANICAV, données 2016).

Autre différence marquante, le niveau de concentration industrielle est sensiblement plus élevé au nord qu’au sud ; le nord du pays regroupe 21 entreprises et 16 Organisations de Producteurs (OP), qui représentent 95% des volumes produits et transformés dans la région ; inversement, la région Centre-sud accueille 70 entreprises de transformation qui représentent 95% des quantités traitées et 30 OP qui représentent 89% des quantités récoltées. L’opposition entre les deux régions concerne jusqu’à la taille moyenne des exploitations, qui couvre environ 5,5 hectares dans le Mezzogiorno contre 19 hectares en moyenne au nord.

Les niveaux de prix de la matière première, enfin, fondés sur une différence de vocation revendiquée par les producteurs du Centre-sud, illustrent le contraste entre les deux bassins et les deux filières, avec une valorisation moyenne en 2016 de 81 Euros/tonne pour les variétés rondes (principalement destinées à la production de passata et de concentrés), de 103,4 Euros/tonne pour les variétés allongées (destinées à la production de tomates pelées et de pulpes) et 137,2 Euros/tonne pour les tomates-cerises de transformation.
Pour 2017, les prix ont enregistré une baisse dans le nord de l’Italie, qui s’inscrit dans une tendance plus longue, tandis que les négociations ont débouché dans le Centre-Sud sur une reconduction des conditions de prix de 2016.

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